Photographes |
Jean-Loup Sieff
Photographe français
Jean-Loup Sieff, né en 1933 de parents polonais à Paris et mort en 2000.
Il a commencé à photographier la mode en 1956 et a rejoint l'agence Magnum en 1958, ce qui lui a permis de voyager beaucoup.
Installé à New York pendant une bonne partie des années soixante, il a travaillé pour Esquire, Harper's Bazaar, Vogue et Elle, photographiant des célébrités comme Françoise Sagan, Catherine Deneuve, Carolyn Carlson et Alfred Hitchcock entre autres. Sieff a remporté de nombreux prix dont le Prix Niepce, le Chevalier des Arts et Lettres à Paris en 1981 et le Grand Prix National de la Photographie en 1992, et son travail est logé dans de nombreuses collections privées et internationales.
Jean-Loup Sieff est considéré comme l'un des grands talents photographiques internationaux internationaux de la deuxième moitié du 20ème siècle et a laissé une empreinte indéniable sur sa génération. Prolifique dans de nombreux domaines, la variété de ses images met en évidence son large art, allant de la mode, des nus, du paysage et du portrait.
Avec une grande ténacité, Jean-Loup Sieff a poursuivi un style de signature personnel et très efficace, imbibé d'imagination ludique avec une pointe d'ironie. Travaillant rarement en couleur, il privilégie la discipline du noir et blanc, utilisant souvent à son avantage la distorsion spatiale des objectifs grand-angle, le potentiel dramatique de l'ombre et l'exploitation du ton.
Ayant réussi à intégrer son studio et son labo dans son appartement-atelier, il vivait et créait dans son antre, à l’écart des modes et des turbulences médiatiques. Jean-Loup Sieff était un calme. Souvent mélancolique, toujours nostalgique, son humour en demi-teinte pouvait déconcerter. Il aimait les chats, le N&B et Fats Waller. Dans ses photos, on retrouve les mêmes lieux, les mêmes objets : l’escalier, la table, la maison noire d’East-Hampton, le tableau de Charles Matton...
Son livre photo "Je me souviens" est plein d'anecdotes illustrant cet humour et cette nostalgie. Il était toujours prêt à donner des conseils à un jeune photographe et son numéro de téléphone personnel était dans l’annuaire.
Quand on lui demandait quelle partie du corps il préférait, Jean-Loup Sieff répondait "le derrière". Il ne faisait aucune distinction entre les travaux de commande et le travail dit "personnel".
"Mes photos sont autant de petits cailloux noirs et blancs que j’aurais semé pour retrouver le chemin qui me ramènerait à l’adolescence"
© Jean-Loup Sieff
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