Olympus : la troisième voie |
Quelques rappels
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En 1972, Olympus avait présenté un boîtier reflex M1, rapidement rebaptisé OM1 suite aux protestations de Leica, compact et novateur qui alliait raison avec passion. A partir de cette date Olympus a rejoint les quatre autres acteurs majeurs du monde de la photo des années soixante-dix : Canon, Minolta, Nikon et Pentax. |
mon premier appareil numérique : Camedia 1000 L |
Dans le même temps Olympus se recentrait avec un grand succès sur les compacts argentiques puis sur les bridge-caméras IS. |
Le nouveau reflex numérique Olympus
En 2002, Olympus et Kodak ont annoncé la naissance d'un consortium 4/3 visant à proposer une nouvelle monture "universelle" d'objectif et des boîtiers numériques reflex bâtis autour d'un capteur 4/3". Ceci devant constituer un nouveau standard pour la photo numérique des années à venir.
En septembre 2003, Les montures Nikon et Canon se partagent le marché des reflex numériques sous leur nom ou au travers des réalisations de Kodak et Fuji.
Canon contrôle à lui seul 80% du marché photographique. Aucune autre monture n'a réussi à entrer sur ce marché. Pentax n'est pas encore présent, Contax ou Leica ne proposent que des maquettes ou des dessins. Minolta attend et le Sigma SD9 n'affiche que des ventes marginales.
Imposer une monture devient de plus en plus difficile et les utilisateurs des merveilleux boîtiers OM ont eu tout le temps de changer de fournisseur de reflex et pour certains de passer à la concurrence.
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L'Olympus E1 et quatre nouveaux objectifs Zuiko ont été présentés en juillet 2003. Olympus espère vendre 90 000 boîtiers E1 avant la fin de l'année 2003.
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Le succès de cet appareil risque de dépendre de son positionnement en termes de prix et de la pérennité du nouveau système. Aujourd'hui il s'agit encore d'un pari sur l'avenir : d'un pari courageux de la part d'Olympus qui ne peut être qu'encouragé et d'un pari des acheteurs.
Le capital de sympathie de la marque a été écorné par l'abandon de la gamme OM et Olympus ne peut compter sur son savoir-faire, sa réputation et sur l'adoption de cette monture par d'autres fabricants. Dans 12 ou 18 mois, le succès et la pérennité de cette monture seront acquis si la gamme de boîtiers et d'objectifs possibles est plus étendue.
Nous ne pouvons que souhaiter le succès à cette entreprise, ne serait que par ce qu'il n'est pas sain que le marché soit concentré sur une ou deux marques et parce que l'E1 est l'un des plus beaux et des mieux finis boîtiers actuels.
pierre j.